Depuis plusieurs années, de nombreuses communes de la région sont confrontées au séjour de gens du voyage étrangers, qui occupent souvent illégalement des terrains. Ces occupations provoquent des dégradations importantes de l’ordre public dans les communes concernées et génèrent un travail disproportionné. En 2018 et en 2019, la situation s’est grandement calmée et il n’y a eu que quelques occupations illégales de terrains. La raison de cette accalmie était que durant cette période, des aires de transit provisoires avaient été aménagées dans les communes de Brügg et de Champion. D’autres gens du voyage étrangers ont par conséquent évité la région et ont cherché d’autres endroits pour séjourner.
Après la fermeture de ces aires provisoires, la région de Bienne et du Seeland a enregistré de nombreuses occupations illégales de terrains les années suivantes. L’aire de transit définitive que le Canton de Berne prévoit de réaliser à Wileroltigen n’ouvrira probablement qu’en 2025. D’ici cette date, elle ne pourra donc pas encore délester la région. Comme la situation économique continue de se dégrader en Europe, il ne faut pas s’attendre à ce que moins de gens du voyage viennent en Suisse ces prochaines années. Les préfectures concernées du Seeland et de Bienne, la Ville de Bienne, la Police cantonale bernoise, le service de coordination du Canton de Berne pour les gens du voyage et d’autres services concernés ont élaboré ensemble ces dernières années, avec l’appui de l’association seeland.biel/bienne, une stratégie commune pour traiter la question des gens du voyage. La plupart des communes de la région a approuvé cette stratégie, qui se base sur les principes suivants :
- La majorité des communes concernées déclare collaborer concernant cette question et verser à la Ville de Bienne une contribution financière en guise de solidarité.
- Une aire de transit provisoire pour les gens du voyage étrangers verra le jour sur le territoire municipal de Bienne.
- La Ville de Bienne assurera l’exploitation opérationnelle de l’aire de transit.
- Le Canton couvrira les frais d’investissements nécessaires à la création de l’aire de transit.
- Les recettes provenant des taxes d’utilisation dont les gens du voyage devront s’acquitter permettront de couvrir les frais d’exploitation.
- L’aire de transit pourra accueillir au maximum 40 caravanes.
- L’aire de transit devra être dotée, de manière accessible, de toilettes et de raccordements à l’électricité et à l’eau potable.
- Les déchets devront être éliminés correctement.
- Les périodes d’ouverture de l’aire de transit seront fixées à six mois par année.
- Un règlement relatif à l’aire de transit qu’il faudra appliquer strictement sera élaboré.
- Les infractions pénales, comme celles contre la législation en matière de protection de l’environnement, seront poursuivies.
- Les utilisatrices et utilisateurs de l’aire de transit devront s’acquitter d’un montant qui couvrira au minimum les frais.
Les autorités communales et cantonales interviendront si d’autres occupations illégales ont lieu. Elles attendent aussi que les propriétaires privés prennent les mesures nécessaires pour éviter de telles occupations.
Les services concernés sont convaincus que la solution trouvée en collaboration avec les communes de la région permettra de calmer grandement la situation concernant les occupations illégales de terrains par des gens du voyage.